Un sondage montre que les étudiants francophones appuient deux universités

Le président de l’Association des étudiantes et des étudiants francophones de l’Univeristé Laurntienne, Simon Paquette. Photo : courtoisie

Le président de l’Association des étudiantes et des étudiants francophones de l’Univeristé Laurntienne, Simon Paquette. Photo : courtoisie

Un sondage complété par 10 % des membres de l’Association des étudiantes et étudiants francophones de l’Université Laurentienne (AEF) indique que 69,1 % des participants préféraient faire partie d’une université bilingue comparativement à 28,9 % qui préféraient faire partie d’une université entièrement francophone.

Face aux démarches de l’Université de Sudbury, désormais officiellement francophone et laïque et qui cherche à prendre en charge les programmes francophones de la Laurentienne, le recteur de l’Université Laurentienne, Robert Haché a indiqué au cours des dernières semaines que son université avait besoin des programmes francophones pour continuer.

La bonne nouvelle pour l’administration est que les étudiants interrogés préfèrent faire partie d’une université bilingue. «Je choisirais toujours une école avec le plus d’opportunités possibles», a répondu un participant anonyme.

Cependant, une meilleure nouvelle pour l’Université de Sudbury est que 81,9 % des participants sont d’accord avec l’idée de la création d’une université francophone à Sudbury qui travaillerait en partenariat avec d’autres universités, notamment la Laurentienne.

Une capture d’écran du sondage.

Une capture d’écran du sondage.

Sécurité et options

Cinq priorités des élèves francophones ont été soulevées par le sondage. Ceux-ci ont indiqué qu’ils cherchent une université qui : 1. offre des programmes en français; 2. est bilingue avec l’option de suivre tous les cours en français qu’ils souhaitent; 3. offre des cours à distance; 4. est transparente et communique avec ses étudiants et; 5. est stable.

Une statistique importante du sondage relève que 67,4 % des participants ne croient «pas être affecté(e)» par les coupes de programmes à la Laurentienne tandis que 22 % disent qu’au moins «une de [leur] spécialisation/majeures/concentrations a été coupée» et 14,8 % dont au moins «une de [leur] mineures a été coupée».

Petit échantillon

Le sondage, qui a été mené en mai par le conseil d’administration de 2021-2022 de l’AEF, a sondé 298 participants parmi ses 2937 membres. Parmi eux, 41 % étaient en première année, 24,5 % étaient en deuxième année, 18,1 % étaient en troisième année et 16,4 % étaient soit en quatrième année ou plus haut.

La représentativité de l’échantillon n’est cependant pas une garantie. Le sondage a été mené de manière volontaire et non aléatoire. C’est-à-dire que les participants sont ceux qui ont bien voulu répondre aux questions du sondage à partir d’une invitation lancée à tous les membres de l’AEF par courriel.

«C’est certain que si on l’avait fait de manière aléatoire, on aurait eu de différents résultats. Je [n’ai] pas [été capable] de forcer personne à y répondre», souligne le président de l’AEF, Simon Paquette.

La grande question du résultat de cette étude est à quel point ces chiffres auraient pu être différents s’il avait été fait au hasard.

Par exemple, dans l’étude, on constate que plus du tiers des participants ont été touchés d’une manière ou d’une autre par les coupures à l'université.

Le recteur, Robert Haché, avait dit en avril que seulement 10 % des étudiants seraient touchés. À quel point les francophones ont-ils été touchés? Plus que les anglophones?

Bien que l’on puisse déduire qu’il y a eu plus d’étudiants anglophones touchés par les coupes, la question est de savoir si les francophones ont été touchés de manière disproportionnée par les coupures.

Une capture d’écran du sondage.

Une capture d’écran du sondage.

Philippe Mathieu

Philippe Mathieu est le président du conseil d’administration de L’Orignal déchaîné. Il était auparavant le rédacteur en chef pour ce journal étudiant francophone de septembre 2021 à mars 2022.

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